Cinq façons de tirer le meilleur parti de la prime de son employeur
Si vous faites partie des chanceux qui reçoivent une prime de fin d’année de leur employeur, vous songez peut-être déjà à la dépenser pour ces grandes vacances dont vous rêvez. Avant de dépenser ce surplus d’argent d’un seul coup, réfléchissez à la façon dont ce montant forfaitaire pourrait vous rapporter à long terme. En fait, le remboursement de certaines dettes ou le versement de cette somme dans un compte de placement pourrait vous placer en meilleure situation financière plus tard. Le recours à un compte fiscalement avantageux, comme un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), pourrait même transformer ce projet de voyage en un grand nombre de voyages à la retraite.
Avant de décider comment dépenser ou investir la prime, vous devez comprendre la part de cet argent qui finira réellement dans votre compte. Le montant brut de votre prime pourrait différer considérablement du montant net. En effet, une prime est imposée de la même manière qu’un revenu. Votre employeur peut également déduire les cotisations au Régime de pensions du Canada (RPC) et les primes d’assurance-emploi (AE) de votre prime avant que vous ne la receviez, à moins que vous n’ayez déjà atteint le maximum de vos cotisations pour l’année.
Plusieurs options s’offrent à vous quant à l’utilisation de votre prime. En voici quelques-unes :
1. Cotiser à son REER
L’une des façons de maximiser votre prime consiste à déposer le montant brut directement dans un REER. Certains employeurs peuvent vous aider à cette fin. Sinon, vous pouvez vous-même verser le montant net directement dans votre REER. Dans les deux cas, la cotisation à votre REER réduira votre revenu imposable, ce qui pourrait entraîner le remboursement de tout impôt déjà payé. Si vous placez cet argent dans un REER au cours des 60 premiers jours de l’année, vous avez la possibilité de réduire votre revenu imposable au cours de l’année d’imposition en cours, ou vous pouvez le reporter et l’utiliser pour l’année suivante.
Vous devriez également consulter votre conseiller financier – ou, à tout le moins, vérifier votre plus récent avis de cotisation – pour vous assurer de ne pas dépasser votre plafond de cotisation annuel.
Voici d’autres conseils pour optimiser votre compte REER.
2. Tirer parti d’options de placement fiscalement avantageux
En plus de cotiser à un REER, faire le choix de placer l’argent dans un CELI s’avère un moyen avantageux sur le plan fiscal, à condition qu’il y ait des droits de cotisation inutilisés. Bien que les cotisations au CELI ne soient pas déductibles d’impôt, il est possible de retirer de l’argent en tout temps sans payer d’impôt. Or, cela diffère du REER, dans le cadre duquel les cotisations sont déductibles d’impôt et les retraits (habituellement à la retraite) imposables.
Si vous prévoyez d’acheter une maison dans le futur, vous pourriez aussi envisager de verser le montant de la prime dans un compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP). Au titre du CELIAPP, les particuliers admissibles peuvent épargner jusqu’à 40 000 $ à l’abri de l’impôt (ou 80 000 $ pour un couple) pour l’achat d’une première propriété, et jusqu’à 8 000 $ au cours d’une même année.
Quant aux parents, ils peuvent également envisager de cotiser à un régime enregistré d’épargne-études (REEE). Le REEE est une excellente solution pour épargner en vue des études postsecondaires d’un enfant, en plus d’offrir des avantages fiscaux et des subventions gouvernementales qui font croître le montant épargné.
Si vous avez atteint votre limite de cotisation à un REER ou à un CELI, une autre bonne option consiste à verser votre prime dans votre portefeuille de placements non enregistrés – dépourvus d’avantages fiscaux – pour vous bâtir un patrimoine à long terme. Bien que l’Agence du revenu du Canada puisse réclamer un paiement pour tout gain réalisé sur la vente d’une action ou tout dividende ou revenu généré par un portefeuille, il s’agit toujours d’une bonne option pour les personnes ayant maximisé leurs cotisations à leurs comptes enregistrés pour l’année.
Tous ces comptes, notamment le REER, permettent d’investir de l’argent dans divers titres comme des actions, des obligations, des fonds communs de placement ou des fonds négociés en bourse (FNB). Plus tôt vous commencez à investir, plus vous pourrez tirer parti du pouvoir de la croissance composée.
Si vous investissez pour la première fois sur le marché boursier, vous pouvez commencer par lire le guide pour les débutants.
3. Rembourser les dettes à taux d’intérêt élevé
Envisagez d’utiliser votre prime pour rembourser vos dettes à taux d’intérêt élevé, comme les cartes de crédit, qui sont souvent assorties de taux d’intérêt de 20 %. Si vous détenez diverses dettes, comme des cartes de crédit ou des prêts personnels, songez à regrouper plusieurs paiements de prêt et à rembourser une partie de ces dettes avec votre argent supplémentaire. En plus de contribuer à réduire les charges d’intérêt, le remboursement stratégique des dettes permet d’améliorer la cote de crédit et, par la suite, d’emprunter plus facilement de l’argent, et ce, à des taux d’intérêt plus bas. Une cote de crédit élevée est également importante lors de l’achat d’une voiture ou l’obtention d’un prêt hypothécaire. En outre, le remboursement de prêt et de dette peut aider à libérer des liquidités pour réaliser d’autres objectifs financiers.
4. Constituer un fonds d’urgence
Une autre utilisation judicieuse de votre prime consiste à la mettre de côté, en totalité ou en partie, pour les situations d’urgence, comme une réparation de voiture coûteuse, une fuite de toit ou d’autres dépenses imprévues, y compris une perte potentielle d’emploi. En général, il est conseillé de prévoir trois à six mois de frais de subsistance pour parer à certaines éventualités, notamment la perte d’un revenu d’emploi.
Même les personnes qui bâtissent leur fonds d'urgence tout au long de l'année ont intérêt à complémenter leur fonds d'urgence avec leur prime pour leur procurer une protection et une tranquillité d'esprit encore plus grande.
5. Investir dans le perfectionnement professionnel
L’avancement de votre carrière est une autre façon judicieuse de mettre à profit votre prime. Cet argent peut servir à payer pour des programmes ou des certificats professionnels qui accélèrent votre carrière. Vos compétences en seront renforcées, ce qui pourrait stimuler vos perspectives salariales. De plus, certains frais de scolarité donnent droit à des crédits d’impôt. Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet.
Quelle est la meilleure option pour votre prime?
Si vous vous attendez à recevoir une prime de votre employeur, envisagez d’en discuter à l’avance avec votre conseiller pour savoir comment la maximiser. Réfléchissez à l’approche qui convient le mieux à votre situation financière et à vos objectifs financiers . Vous pourriez aussi opter pour une combinaison de ces approches : rembourser une partie de vos dettes, investir une partie de votre prime et mettre de côté la somme restante pour des vacances.