Parlons argent : 4 mensonges que nous nous racontons et leur solution
La majorité d’entre nous se raconte des histoires. Les psychologues expliquent ce phénomène par la dissonance cognitive, soit le malaise que nous ressentons lorsque nous agissons à l’encontre de nos valeurs. Nous savons qu’il est important d’épargner pour l’avenir, de protéger notre cote de crédit et de bâtir notre patrimoine, et lorsque nous ne le faisons pas, nous nous racontons des histoires pour apaiser notre conscience.
Voici certains des plus gros mensonges que nous nous racontons ainsi que leur solution.
Mensonge no 1 : Je commencerai à épargner l’an prochain
Vérité : Nous avons toujours l’impression que le moment est mal choisi pour commencer à épargner. Peut-être devez-vous payer vos factures, faire des achats ou donner un coup de pouce financier à un être cher. Nous nous disons que nous commencerons à épargner l’an prochain, croyant que nous aurons alors plus d’argent.
Le problème est que l’an prochain, nos responsabilités financières et nos tentations seront les mêmes, sinon plus importantes encore. Et épargner – ne serait-ce que quelques dollars à la fois – nous offre un coussin financier en cas d’imprévus.
Solution : Commencez petit à petit. Même si ce n’est que 2 % de vos revenus, placez ce montant dans un compte d’épargne et prétendez qu’il n’existe pas. Supposons que vous gagnez 4 000 $ par mois. Après impôts, vous en avez juste assez pour couvrir vos obligations mensuelles. Pourtant, vous êtes déterminé à économiser 2 %, soit 80 $ par mois. Vous annulez quelques abonnements et réduisez au minimum votre facture de téléphone cellulaire. À la fin de la première année, vous avez épargné 960 $. Ce n’est peut-être pas beaucoup, mais c’est suffisant pour effectuer quelques réparations mineures sur une voiture ou remplacer une fenêtre brisée de votre maison.
Une fois que vous avez l’habitude de retrancher ces 2 %, vous pouvez augmenter graduellement le montant que vous épargnez. Cela devient plus facile avec le temps.
Mensonge no 2 : Ma cote de crédit n’a d’importance que si je fais un achat coûteux
Vérité : Votre cote de crédit est importante lorsque vous faites un achat coûteux ou empruntez de l’argent. Mais elle l’est tout autant lorsque vous cherchez un nouveau logement ou postulez pour un nouvel emploi. Il en va de même lorsque vous achetez un téléphone cellulaire ou que vous vous abonnez à des services publics.
Solution : Faites attention à votre cote de crédit.
- Payez toutes vos factures à temps. L’historique des paiements est le facteur le plus important dans le calcul de votre cote.
- Gardez votre taux d’utilisation du crédit le plus bas possible. L’utilisation du crédit est le montant du crédit que vous utilisez divisé par celui dont vous disposez. Par exemple, si vous avez 10 000 $ de crédit disponible, mais n’avez qu’un solde de 2 500 $, votre taux d’utilisation du crédit est de 25 %. Il est préférable de maintenir votre taux en deçà de 30 %.
- Commandez une copie gratuite de votre dossier de crédit au moins une fois par année. Des sites comme AnnualCreditReport.com fournissent des rapports provenant des trois sociétés d’évaluation du crédit à la consommation. Examinez attentivement chaque rapport. Si vous trouvez une erreur (comme un compte qui ne vous appartient pas), vous devriez la signaler.
Mensonge no 3 : Je peux encore attendre avant d’investir pour ma retraite
Vérité : Aussi jeune que vous l’êtes aujourd’hui, votre retraite arrivera bien assez tôt. Les intérêts composés, c’est-à-dire les intérêts sur les intérêts, signifient que plus vous commencez à épargner tôt, plus votre argent fructifiera.
Solution : Découvrez le pouvoir des intérêts composés et tirez-en parti. Supposons que vous investissez 300 $ par mois, que vous obtenez un rendement moyen de 7 % sur votre placement et que vous prévoyez prendre votre retraite à 67 ans. Voici les calculs, selon l’âge auquel vous commencez à épargner :
- Si vous commencez à 21 ans, ce placement de 300 $ par mois vaudra 1 104 306 $ à la retraite.
- Attendez d’avoir 35 ans, et les mêmes 300 $ par mois vaudront 396 785 $.
- Si vous commencez à 49 ans, votre investissement vaudra 122 397 $ lorsque vous prendrez votre retraite.
Si vous ne comprenez rien au monde des placements, simplifiez-vous la vie en cotisant à un véhicule d’épargne-retraite.
Mensonge no 4 : Je ne gagnerai jamais assez d’argent pour bâtir un patrimoine
Vérité : Le montant que vous gagnez importe peu. C’est la façon dont vous dépensez cet argent qui compte.
Solution : Engagez-vous à épargner et à investir. La seule façon de bâtir un patrimoine, qu’importe le montant (ou le peu) que vous gagnez, c’est de vous payer en premier.
Supposons que vous décrochiez un emploi à 22 ans, que vous gagniez 40 000 $ par année et que vous n’obteniez jamais d’augmentation de salaire. Votre salaire net est d’environ 2 600 $ par mois. Vous êtes déterminé à bâtir un patrimoine grâce à votre revenu, alors vous investissez 600 $ par mois et vous vivez frugalement avec les 2 000 $ restants.
Si vous prenez cet engagement à 22 ans, et que vos placements rapportent en moyenne 7 %, vous aurez mis de côté 295 168 $ en 20 ans. Lorsque vous prendrez votre retraite à 67 ans, vous pourriez avoir plus de 2 millions de dollars.
Évidemment, c’est un exemple très simpliste. Il est peu probable que votre salaire reste le même durant toute votre vie active, et vous auriez aussi besoin de mettre de l’argent dans un fonds d’urgence et couvrir d’autres dépenses. Mais si vous investissez sur le marché boursier à long terme, un rendement de 7 % est réaliste. Et il est possible – même si ce n’est pas facile – de se débrouiller avec 2 000 $ par mois.
Nous nous mentons fréquemment à nous-mêmes parce que cela nous simplifie souvent la vie à court terme. La première étape pour améliorer sa santé financière est d’être honnête à l’égard de ce qui compte. La deuxième est de prendre son avenir en main.
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