Leçons tirées de trois décennies dans le secteur des placements

Rédigé par : Daniel Kern

Source : Kiplinger  

Les investisseurs connaissent tous leur part de succès et d’échec. Le marché ne fait pas preuve de favoritisme. Mais comment les meilleurs investisseurs se distinguent-ils des autres? Ce sont les leçons apprises en cours de route et la façon dont elles sont appliquées qui font toute la différence.

Voici quelques-unes de mes principales leçons tirées de trois décennies dans le secteur :

Viser un rendement est généralement une mauvaise idée

Au début de ma carrière, lors d’une réunion, le chef des finances d’une entreprise avait remis en question la logique de risquer sa carrière pour obtenir un rendement supérieur de 0,25 % sur les placements à court terme de l’entreprise. Ce simple conseil m’a marqué, car j’ai vu des investisseurs perdre de l’argent en prenant des risques inutiles pour obtenir un rendement supplémentaire relativement faible. Le contexte de faibles rendements a influencé les investisseurs à viser l’atteinte d’un rendement dans les années qui ont suivi la crise financière mondiale.

Bien que les placements à rendement plus élevé peuvent occuper une place importante dans un portefeuille, les investisseurs devraient tenir compte des versements d’intérêts obligataires et du remboursement du capital avant d’investir. Les investisseurs boursiers qui veulent atteindre un rendement en dividendes devraient faire de même, en évaluant la durabilité des versements de dividendes actuels (qui ne sont pas garantis), la valorisation des actions et les perspectives de croissance.

Tenir compte de ce qui pourrait mal tourner peut être avantageux

La plupart des investisseurs se concentrent sur les aspects positifs lorsqu’ils cherchent de nouvelles idées de placement et établissent une approche selon ce qu’ils s’attendent des actions. J’ai discuté avec des investisseurs de renom qui ont recours à une simulation d’échec (premortem) avant d’acheter de nouvelles actions pour contrebalancer l’optimisme de cette approche.

De fait, l’investisseur suppose qu’à une date future prédéterminée, le placement aura connu un échec. L’investisseur utilise le placement dont l’échec est simulé pour déterminer les raisons pour lesquelles la décision pourrait ne pas fonctionner et repérer les lacunes potentielles dans l’approche ou les signes de problèmes liés au placement.

Les investisseurs qui tiennent compte de la possibilité d’un échec seront mieux préparés pour éviter de faire de mauvais placements ou pour déterminer plus rapidement quand un placement ne fonctionne pas et devrait être vendu.

Chercher des conseils pour être un meilleur investisseur

Les conseillers s’expriment souvent dans le cadre d’émissions et dans des livres où ils abordent des courants de pensée ou font part d’histoires de réussite en matière de placements. Les investisseurs peuvent ainsi bénéficier de conseils sur les qualités d’un bon investisseur, en vue de devenir plus avisés. Toutefois, chercher à savoir comment investir peut s’avérer plus productif que d’écouter des histoires de réussite.

Sachez que ces conseils ne sont pas exhaustifs, car investir est un processus d’apprentissage continu. Cela dit, j’espère que ces leçons tirées de mes propres expériences vous serviront de référence tout au long de votre parcours de placement.

  

Cet article a été rédigé par Daniel Kern, CFP®, CFA® de Kiplinger et sa publication a été autorisée légalement par DiveMarketplace d’Industry Dive.  Pour toute question sur les droits de reproduction, veuillez écrire à legal@industrydive.com.