Prospérer malgré l’incertitude économique
Que vous soyez novice dans le domaine des placements ou que vous gériez vous-même votre portefeuille depuis des années, la perspective d’une récession pourrait vous inquiéter. Quelles sont les causes d’une récession? À quelle fréquence se produisent-elles? Quelle est leur incidence sur les investisseurs comme vous? En période de récession, le savoir vaut de l’or pour prendre des décisions éclairées.
Une récession survient lorsque les consommateurs et les entreprises réduisent leurs dépenses, de sorte que le produit intérieur brut d’un pays devient négatif pendant au moins deux trimestres consécutifs. Bien qu’on craigne le mot « récession », ce type de conjoncture ne se produit pas aussi souvent qu’on le pense et n’est généralement pas aussi dévastateur que le laissent souvent présager les manchettes.
Les journaux sont nombreux à annoncer le prochain repli économique. Pourtant, le Canada n’a connu que cinq récessions depuis 1970 et douze depuis 1929, chacune d’entre elles n’ayant duré que trois à neuf mois. Les marchés reculent souvent en période de récession, mais ils ont également tendance à rebondir au fil du temps. La récession la plus récente, provoquée par la pandémie de COVID-19 au début de 2020, est considérée à la fois comme la plus courte et la plus profonde depuis le début de la Grande Dépression en 1929. Certes, les récessions marquent profondément les investisseurs et modifient leur comportement de placement.
Une bonne compréhension du fonctionnement d’une récession et de son impact potentiel sur les portefeuilles apporte une certaine perspective et offre une mise en contexte essentielle pour prendre des décisions de placement éclairées.
Quelles sont les causes d’une récession?
Les récessions ne se ressemblent pas toutes; elles se manifestent différemment et leur durée varie. Voici quelques facteurs qui peuvent entraîner une récession :
Choc économique – C’est ce qui a donné lieu à la récession pendant la pandémie de COVID-19. Les fermetures d’entreprises imposées par le gouvernement ont entraîné un ralentissement économique marqué à l’échelle mondiale. Les guerres, les catastrophes naturelles et même les attentats sont également des exemples de chocs soudains qui peuvent provoquer des interruptions de la chaîne d’approvisionnement et affecter la circulation des marchandises.
Hausse de l’inflation et des taux d’intérêt – Lorsque l’inflation est trop élevée, les banques centrales tentent de la maîtriser en augmentant les taux d’intérêt afin de ralentir les dépenses et les emprunts. Si les taux augmentent trop rapidement et que l’inflation échappe à tout contrôle, les consommateurs pourraient cesser de dépenser, ce qui provoquerait un fléchissement de l’économie. Les banques centrales cherchent toujours à équilibrer l’inflation et les taux d’intérêt pour éviter de déclencher une récession.
Manque de confiance des consommateurs et des entreprises – Les consommateurs et les entreprises sont les principaux moteurs de la croissance économique. Lorsque les consommateurs craignent de perdre leur emploi et de ne pas pouvoir payer leur épicerie, leur loyer ou leur prêt hypothécaire, ils ont tendance à réduire leurs dépenses. Il en va de même pour les entreprises qui, inquiètes de la situation économique, réduiront leurs dépenses et leur investissements.
Dans toutes ces situations, nous observons habituellement des signes avant-coureurs d’un repli économique, y compris des mises à pied importantes, un ralentissement des investissements des entreprises et l’incapacité de certaines d’entre elles de rembourser leurs prêts. Il en résulte parfois un ralentissement important des dépenses de consommation, une volatilité du marché de l’habitation, une augmentation des faillites personnelles, entre autres, ce qui peut donner lieu à une récession.
Quels sont les effets d’une récession sur le marché?
Une récession peut se répercuter de plusieurs manières sur les actions et les obligations.
Chute des cours boursiers – Le cours de divers titres, comme les actions, les fonds communs de placement et les fonds négociés en bourse, a tendance à baisser, mais cette baisse survient le plus souvent à la veille d’une récession. Cela s’explique par le fait que les marchés sont considérés comme des mécanismes prospectifs. Si les investisseurs constatent un affaiblissement des données économiques, ils pourraient liquider leurs parts, sachant qu’à un moment donné, ces données entraîneront une baisse des bénéfices des sociétés.
Volatilité accrue des marchés – Les investisseurs ont tendance à être plus prudents et à éviter le risque en période de récession. Si le principe « acheter à bas prix et vendre à prix fort » semble tout à fait sensé en théorie, il est difficile à mettre en pratique. Certains investisseurs font même l’inverse. En outre, les investisseurs peuvent être plus sensibles aux données économiques et aux bénéfices des sociétés pendant une récession, achetant lorsque les statistiques sont favorables et vendant lorsqu’elles sont défavorables. Ces réactions impulsives peuvent entraîner une volatilité accrue des marchés.
Baisse des taux d’intérêt – En période de récession, les banques centrales sont susceptibles de réduire leurs taux d’intérêt pour stimuler l’activité économique. Des taux plus faibles ont tendance à avoir une incidence positive sur les actions. Une diminution des coûts d’emprunt des entreprises et des consommateurs permet en effet d’augmenter les dépenses, ce qui se traduit par une amélioration des bénéfices. Cependant, des taux plus bas peuvent nuire aux investisseurs qui achètent de nouvelles obligations, car leurs placements à revenu fixe ne produiront pas un rendement aussi intéressant.
Comment investir en période de récession
Si vous investissez à long terme, vous avez tout intérêt à continuer d’investir régulièrement, quelle que soit la conjoncture économique. Pour bon nombre d’investisseurs, une récession est l’occasion d’acheter des actions à des prix plus bas. Bien qu’il soit tentant de vendre et d’attendre que les conditions du marché s’améliorent, l’histoire montre qu’il est extrêmement difficile de se synchroniser au marché.
L’une des meilleures façons de protéger votre portefeuille est de diversifier vos placements en y ajoutant une combinaison d’actions, d’obligations et d’actifs non traditionnels. Il est également judicieux de diversifier son portefeuille en incluant plusieurs secteurs et régions. Depuis peu, certains investisseurs se tournent vers les cryptomonnaies en tant que catégorie d’actifs non traditionnelle qui peut parfois, mais pas toujours, s’apprécier lorsque le cours des actions diminue.
Si une récession vous inquiète, envisagez aussi de revoir votre tolérance au risque. L’investisseur plus prudent pourrait investir dans des secteurs plus défensifs en période de repli du marché, comme les services collectifs, les soins de santé et les produits de première nécessité. On dit parfois que ces secteurs sont à l’abri des récessions, car ils fournissent des biens et des services essentiels, tels que l’électricité, les médicaments et les produits alimentaires, peu importe la conjoncture économique. Bien entendu, rien ne garantit que les entreprises dans ces secteurs obtiendront de meilleurs résultats ou qu’elles ne perdront pas d’argent en période de récession.
Si vous cherchez à modifier votre portefeuille, consultez d’abord un conseiller en placements pour vous assurer que vos décisions concordent avec votre situation financière, votre tolérance au risque et vos objectifs de placement. Un conseiller peut également vous aider à éviter de prendre des décisions impulsives, comme vendre sous l’effet de la panique lorsque les marchés se replient.
Il est important de se rappeler que les récessions font partie intégrante du cycle économique et que les marchés connaissent des hausses et des baisses. Sachez également qu’au fil du temps, les marchés ont tendance à se redresser et que les actions enregistrent des gains importants au fil des ans. La vente précoce en état de panique risque de vous faire rater la reprise dont la vigueur et la durée peuvent être soutenues. Quelle est la meilleure stratégie? Gardez le cap et misez sur vos objectifs financiers à long terme. Si vous ne savez pas par où commencer, communiquez avec nous dès aujourd’hui pour discuter avec un conseiller au sujet de votre portefeuille.